Mairie de Blangy-le-Château - Normandie - Pays d'Auge
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Le Château de Blangy : La motte castrale ou “motte féodale”.

Une motte castrale ou “motte féodale” s’apparente à un embryon de château fort.

Les vestiges de la motte castrale de Blangy le Château

Photo D.Letorey/Ass. Le Pays d’Auge

La motte est surmontée d’une tour en bois afin d’assurer la surveillance, une palissade en bois renforce le rôle défensif.

Le Château fut construit au début du 11ème siècle, vers l’an 1000. C’est Gilbert 1er Crespin qui l’a fait édifier en sa Baronnie. Il avait à l’origine un donjon carré en bois qui a été remplacé par un donjon en pierre. La famille Crespin a possédé le Château jusqu’en 1330, car à cette date, et après la mort du dernier héritier mâle des Crespin, il est devenu la propriété du Sire Jehan II de Tancarville qui avait épousé Jeanne Crespin.
Au moment de la Guerre de 100 ans en 1346, lors de la première invasion anglaise, le Château a un peu souffert, puis entre 1350 et 1370, il a été la proie des flammes. En 1382, il est libéré par les troupes du Sire de Tancarville qui se battait aux côtés de Du Guesclin. Un lieu-dit de Blangy s’appelle les « Batailles » en souvenir de cette époque. Pendant quelques années, le Château connut une certaine célébrité, mais en 1410, une nouvelle invasion anglaise se dirigeait vers Lisieux. Les Anglais employaient de l’artillerie. Ils s’installèrent dans les grottes du Mont Brou pour bombarder le bourg et le Château de Blangy, qui furent incendiés. En 1880, on a retrouvé des boulets anglais provenant de cette époque.
L’herbage des « Buttes », qui se trouve sur la Commune de Fierville, à la limite de Blangy, fut l’endroit où les Protestants, au moment des Guerres de Religion, se sont regroupés pour attaquer Lisieux. En passant à Blangy, ils ont achevé la destruction du Château.
Après la Guerre de 100 ans, le bourg de Blangy qui comptait, dit-on, 3000 habitants, fut reconstruit, mais le Château ne devait pas se relever de ses ruines ; ses pierres serviront, à plusieurs reprises, à encaisser les chemins de la commune !!!
Aujourd’hui les vestiges du Château médiéval sont constitués d’une motte conservée sur près de 5m de haut, avec sur son sommet deux pans de murs envahis par la végétation.

Des tortuosités de lierre pénètrent dans chaque refend, payant la tour hospitalière qui les soutient… en l’étouffant

comme le dit si poétiquement Théophile Gautier.

Il n’y a plus vraiment de douves, mais l’eau est toujours présente et vous l’écouterez couler sous la passerelle au bout de la venelle.

Proposition de restitution du donjon à partir des éléments archéologiques conservés : cliquer sur

Schéma du château élaboré par l’archéologue

Cliquez sur les photos pour les agrandir